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 Femme libanaise : « Ils sont mes enfants, ils ont droit à ma nationalité »

La Rencontre nationale pour l’élimination de la discrimination contre la Femme lance la journée nationale pour la nationalité au Liban

La « Rencontre nationale pour l’élimination de la discrimination contre la Femme » au Liban a commencé la seconde phase de sa campagne nationale, placée sous le slogan « Ils sont mes enfants, ma nationalité est leur droit » et dont le but vise à affirmer le droit de la femme libanaise mariée à un étranger de donner sa nationalité à ses enfants. La Journée nationale du jeudi 22 mai a eu un impact certain, puisque les sit-in et les délégations se sont organisés, au même moment (10 heures du matin) dans les villes de Beyrouth, Tripoli, Zahlé, Baalbek, Nabatieh et Saïda(1). Ces rassemblements ont regroupé des centaines de femmes et d’hommes qui ont répondu à l’appel de la Rencontre nationale, déclarant la nécessité pour l’Etat libanais d’amender au plus vite le premier article de la loi sur la nationalité (datée de 1925), de manière à devenir : « Est Libanaise toute personne née de père libanais ou de mère libanaise ».

Rassemblement devant le Ministère de l’intérieur

Le premier rassemblement eut lieu devant le ministère de l’intérieur, dans la région de Sannaeh à Beyrouth, et regroupé plus de 150 personnes. Au début du sit-in, Linda Matar, présidente de la Ligue des droits de la femme au Liban, a expliqué le rôle de la Rencontre nationale depuis sa création, en 1999, et les campagnes qu’elle avait dirigées afin d’amender les lois discriminatoires, dont celle sur la nationalité. Elle a fait appel à toutes les femmes libanaises, leur demandant de rejoindre les activités de la Rencontre nationale, et, ce, afin de réaliser leurs droits légitimes. Puis, ce fut au tour de Maître Wafiqa Mansour, membre du bureau de la Rencontre nationale, qui a expliqué les raisons de la ratification demandée, tenant compte de l’article 15 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, de la Convention internationale pour éliminer toute discrimination contre la femme et de la Constitution libanaise. Elle a, aussi, demandé la suppression de toutes les réserves faites par le gouvernement libanais, surtout sur l’article 9 de la Convention, ce qui irait dans le sens de la consécration de l’égalité dans les textes et dans la pratique. A la fin du sit-in, une délégation des femmes et hommes présents a été reçue par le ministre de l’intérieur.

Les sit-in dans les autres régions

A l’exemple de ce qui s’est passé à Beyrouth, des rassemblements ont eu lieu devant les bureaux des préfets dans toutes les régions libanaises. A Tripoli, plus de 300 femmes et hommes se sont rassemblés devant le sérail gouvernemental et une délégation choisie par eux a remis au préfet du Liban Nord un mémorandum sur la question. A Zahlé, capitale de la Békaa, et à Baalbek, plus de 300 personnes ont demandé au préfet de remettre au gouvernement le mémorandum sur le droit de la nationalité pour les enfants de la femme libanaise mariée à un étranger.
A Nabatieh et à Saïda, des délégations d’organisations féminines membres de la Rencontre nationale ont également remis des mémorandum aux représentants du pouvoir.

Le bureau de la « Rencontre nationale pour l’élimination de la discrimination contre la femme » au Liban mettra au point, le vendredi prochain (29 mai 2009), dans une réunion conjointe avec toutes les organisations membres, le programme de la prochaine étape qui aura lieu à la fin des élections législatives.

Pour le Bureau de la Rencontre nationale

Marie NASSIF-DEBS
Responsable de l’information
Beyrouth, le vendredi 22 mai 2009

(1) Les villes susnommées, en plus de la capitale Beyrouth, sont les chefs-lieux des régions du Nord, de la Békaa et du Sud du Liban.

 

   
   
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